L’activité humaine pollue la planète et, sans doute, détruit le climat. Nous avançons vers la catastrophe. Selon certains, le temps est compté, quelques années au plus.
Que faire?
À ceux qui prônent la décroissance, on rétorque que la croissance a sorti des centaines de millions d’êtres humains de l’extrême pauvreté et de la famine. Décroître en replongerait autant dans le dénuement complet.
Il existe pourtant une solution simple : réduisons drastiquement la population pour diminuer la production de CO2 et de déchets.
Empêcher les gens de se reproduire? C’est porter atteinte aux droits de l’homme, voire de la femme.
Massacrer en masse des populations? L’histoire nous a appris que ce n’était pas gentil, notamment pour les gens massacrés, mais aussi pour les massacreurs, qui ont parfois des cauchemars.
Reste le suicide.
Acte volontaire, acte civique, se suicider pour sauver l’humanité. Sachant que de toute façon, si on ne se suicide pas, on mourra à brève échéance au moment de la disparition de la terre. Se suicider est donc un acte citoyen, il faut l’encourager.
Seulement voilà : tout le monde n’en a pas le courage.
Je prends mon cas personnel : je comprends l’intérêt de mon suicide. Sauf que j’ai un doute. Si on se trompait? Et si la planète, en réalité, n’était pas aussi menacée qu’on le dit? Même si ma vie, je l’admets, n’a pas d’importance par rapport à la survie des espèces, je détesterais découvrir, après ma mort, que mon suicide n’était pas nécessaire : je n’aime pas avoir tort. Je pense donc ne PAS me suicider pour sauver le climat.
Heureusement, il existe des gens qui n’ont aucun doute : les militants écologistes! Eux savent de façon certaine, avec Greta Thunberg, que nous sommes menacés d’extinction à court terme. Ils savent de façon certaine que leur suicide aiderait la planète. Avec une bonne campagne marketing, on pourrait facilement les convaincre de se sacrifier pour le bien commun.
Ils sont au moins 20% dans le monde (voire plus à Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rennes, Paris 4ème) : la population mondiale serait réduite d’un coup d’environ 2 milliards de personnes. Quelle bouffée d’air pur pour le climat, les océans, mais aussi les paysages, avec l’arrêt de la construction des éoliennes! En plus il n’y aurait aucun problème d’approvisionnement alimentaire puisque les agriculteurs ne sont jamais écologistes.
Seul inconvénient : les administrations centrales et les collectivités locales (mairies, conseils régionaux…) seraient touchées par des suicides massifs, compte tenu du taux élevé de fonctionnaires écologistes. Il faudrait réorganiser les services, tâche herculéenne dans l’administration française. Mais si c’est le prix à payer pour préserver l’avenir de l’humanité (un prix très élevé, certes), payons-le et sauvons la terre, pour passer enfin à autre chose.
