Résumons l’affaire des présumés fichages du PSG par la cellule de recrutement France hors région parisienne : la candidature d’un jeune footballeur mineur aurait été éliminée parce qu’il était d’origine antillaise.

Si cet acte a eu lieu, il était immoral et sans doute illégal.

Que s’est-il passé?

Parce que la cellule Île-de-France avait déjà beaucoup de candidats d’origine antillaise ou africaine, le responsable du recrutement dans les autres régions se piquait de trouver des candidats différents, pour accroitre la diversité du recrutement. Ami proche des parents de Kylian Mbappé, ce responsable serait incontestable en termes de racisme, tous les témoignages élogieux du milieu de football concordent, selon l’Équipe. C’est la recherche de la diversité qui aurait conduit à discriminer.

Rien d’étonnant.

Dès que l’on cherche à imposer la diversité, on discrimine, c’est mathématique. On compte, on fiche (au moins dans les têtes puisque c’est illégal), et, à la fin, toujours, on discrimine, soit à l’embauche, soit sur les promotions.

Finalement, Lilian Thuram a parfaitement raison de se scandaliser de ce cas supposé d’un candidat écarté parce qu’il était antillais. Si les faits sont confirmés, ils sont scandaleux.

Mais il se trompe d’explication. Ce n’est pas le racisme qui en aurait été la cause, mais, au contraire, l’antiracisme idéologique, la volonté d’imposer la diversité.

La fameuse formule de Bossuet semble avoir été écrite pour un tel cas:

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »

Tant mieux si cette affaire indigne

Il est au fond réjouissant de constater que ce cas de discrimination a suscité une large indignation de personnalités aussi incontestables que Lilian Thuram.

On aimerait maintenant que les nombreuses autres discriminations à l’embauche effectuées au nom de la diversité provoquent la même indignation.

Par exemple, la discrimination, fondée sur leur sexe, que subissent les jeunes diplômés garçons dans les grandes entreprises des secteurs techniques. Exactement comme dans le cas du PSG avec les antillais et les africains d’origine, ces entreprises considèrent qu’elles reçoivent « trop » de candidatures de garçons et veulent « améliorer » leur diversité en accroissant leur ratio femmes/hommes. Exactement comme dans le cas supposé du PSG, le résultat est une discrimination illégale, au nom de la « diversité ». Discrimination massive contre les garçons, qui touche tous les pays occidentaux, jour après jour, dans un silence assourdissant, sans aucune enquête de Médiapart.