Pour évoquer les affrontements qui ont eu lieu hier (22 juillet 2017) à Jérusalem, de nombreux journaux mettent en avant la mort de deux palestiniens en mentionnant dans leur titre « deux palestiniens tués » (par exemple Ouest France et Le Huffington Post).

Que comprend, que ressent le lecteur, quand il lit que deux palestiniens ont été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre israélienne ? Après la tristesse peut venir l’envie de désigner un responsable. Quand il y a une victime il est naturel de chercher un coupable, et même si le titre ne donne pas plus de détails, celui qui se contente de penser de manière « réflexe » va attribuer la responsabilité de ces deux palestiniens « tués » aux forces de l’ordre israéliennes.

Or, et les deux articles le signalent, l’un des deux palestiniens est mort « lorsque le cocktail molotov qu’il voulait lancer sur les forces israéliennes a explosé sur lui ».

Dans ces conditions est-il légitime de dire que ce palestinien a été « tué » ?

Drapeaux 2Il est mort, mais il n’a été tué que par lui-même. Si on voulait titrer sur cette seule mort on pourrait dire « un palestinien se tue en manipulant un cocktail molotov ». En mentionnant simplement qu’il a été « tué », on induit le lecteur en erreur.

Certes me dira-t-on, un titre doit être court, il ne peut pas tout dire et il ne peut donc pas empêcher les interprétations erronées. C’est exact mais ici l’interprétation naturelle sera de comprendre que ce sont les forces de l’ordre israéliennes qui ont tué ce palestinien. En définitive ce titre a vocation à être mal compris.

De manière consciente ou non, le lecteur va donc enregistrer que ce mort supplémentaire est imputable aux Israéliens et à la violence de leurs forces de l’ordre. Alors qu’au contraire ce palestinien a été victime de la violence dont lui-même allait se rendre coupable.

Il aurait été moins trompeur de ne parler de que « deux palestiniens morts » et non pas « tués ». Une autre solution était aussi de titrer sur ces affrontements sans mettre en avant ces deux morts. Mais alors le titre aurait été moins accrocheur.

Rappelons l’origine de ces émeutes : les Palestiniens protestent contre l’installation de détecteurs de métaux à l’entrée de l’Esplanade des Mosquées (sur le Mont du Temple). L’installation de ces détecteurs fait suite à l’assassinat de deux policiers israéliens, commis avec des armes qui ont transité par l’Esplanade des Mosquées.

7 commentaires sur « Affrontements à Jérusalem : deux Palestiniens « tués ». Mais tués par qui ? »

    1. Je n’avance pas grand chose.
      Mais ce que j’avance peut être prouvé très facilement.
      En cliquant sur les liens vous pourrez constater que ces deux articles titrent bien sur deux Palestiniens « tués », et vous pourrez constater qu’ils mentionnent tous les deux que l’un de ces Palestiniens a été tué par son propre cocktail Molotov.

      En espérant avoir répondu à votre question

      MAL

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  1. quoi que vous vous tuez à innocenter israél des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre qu’il commet depuis 48 sur le peuple palestinien, vous seriez toujours hors sujet, ou je dirais plutot que vous seriez complices.

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    1. Cher Saintyves,

      je ne prétends innocenter personne.
      Je veux juste rétablir un semblant de vérité.

      Cela vous donne l’occasion de dire votre haine.
      Tant mieux ou tant pis.

      MAL

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  2. Hé ô ! Ne prenez pas ceux qui vous lisent pour des tarés. Vos insinuations sont non pas perfides mais à l’évidence potentiellement perverses. En effet, si vous semblez vouloir « plaider » et faire croire que les envahisseurs israéliens sont les victimes, qu’ils seraient angéliques, immaculés…vis-à-vis des palestiniens qu’ils abattent chaque jour, sans justice ni procès ! Qu’ils seraient comme le pauvre Fillon qui se voulait pétri d’une morale catho, pure, innocente, vertueuse et tutti quanti. Fadaises !

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  3. bonjour, je note que mon commentaire a été censuré! c’est ça ce que vous appelez la transparence dans la démocratie. Heureusement qu’il y d’autre moyens de s’exprimer et je vais le faire avec le même texte sur Twitter par exemple.

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    1. Cher Comesta,

      je ne me serais jamais permis de censurer un commentaire aussi pertinent et argumenté que le vôtre. Mon article visait à reprendre la manière dont certains journaux rendent compte des faits, vous ne répondez en rien à mes propos, vous ne faites que déverser votre haine.

      Je pense qu’il est important que nos lecteurs en soient informés.

      Merci pour votre brillante intervention.

      MAL

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