Avec le cessez le feu à Gaza et la libération des derniers otages vivants, je me suis demandé si la teneur du journal de 7h00 de France Inter allait évoluer. Eh bien sur la base des journaux du 14 au 17 octobre 2025 je peux dire que j’ai constaté un changement important.
Ce changement n’est pas dans la teneur générale du discours. Les propos sont toujours délibérément orientés vers la critique d’Israël, et ce qui pourrait être retenu contre le Hamas ou les Palestiniens est passé sous silence.
Autre constante : le micro-trottoir quotidien, depuis Gaza ou la Cisjordanie, est toujours là. Presque chaque matin on entend donc un Palestinien nous raconter comment les « colons israéliens » ont détruit ses arbres, ou comment un soldat israélien a déboité successivement les deux bras de sa grand-mère. Évidemment les faits rapportés ne sont absolument pas vérifiés, sinon le journaliste nous le dirait, et rien ne vient équilibrer même vaguement ces propos à charge contre Israël.
Pas de changement non plus concernant l’absence total de compassion pour les otages. France Inter n’en parlait pas pendant leur calvaire, elle ne va pas commencer maintenant qu’ils sont libres. On aurait pu s’intéresser à ce qu’a été leur vie pendant ces deux ans d’horreur, et ajouter pour une fois le témoignage d’un Israélien aux témoignages quotidiens des Palestiniens. Il n’en est rien. La libération des otages est mentionnée dans la même phrase que celle de 2000 Palestiniens (dont un bon nombre d’assassins), cela n’ira pas plus loin.
On retrouve également la présentation inversée des faits, qui permet de critiquer Israël quand le Hamas est fautif. Exemple de la semaine : le Hamas ne restitue pas les corps des otages décédés, contrairement aux termes de l’accord. Ce constat est simple à énoncer comme je viens de le faire. France Inter le présente ainsi : « Israël accuse le Hamas de ne pas respecter les termes de l’accord … » et « Israël menace de reprendre les hostilités si le Hamas ne rend pas les dépouilles … ». Le cerveau embrumé de l’auditeur matinal retiendra prioritairement que « Israël accuse » et « Israël menace ».
Enfin les méfaits du Hamas que l’on ne peut pas mettre à la charge d’Israël sont comme toujours simplement omis. Ainsi, comme plusieurs journaux l’ont rapporté (par exemple Libération, Le Figaro et Courrier International), le Hamas a procédé en public à des exécutions sommaires d’opposants. Ces faits ne sont simplement pas mentionnés par France Inter (dans son journal de 7h00 qui, je le répète, est le seul objet de cet article).
Alors, me direz-vous, quel est ce changement ? Il est simplement que l’on ne nous donne plus les bilans quotidiens établis par la défense civile ou le Ministère de la Défense du Hamas. J’aurais pourtant aimé connaître leur jugement sur ces exécutions publiques, avec le nombre de morts et la proportion de femmes et d’enfants parmi les victimes.
Le choix des mots 